mardi, mars 25, 2008

La Chanson Du Dimanche

Pour certain, le dimanche rimait avec Michel Drucker et son vivement dimanche, pour d'autre avec Telefoot.

Et bien je peux vous annoncer dès maintenant que pour vous le dimanche sera synonyme de l'attente d'une nouvelle chanson du site "La Chanson du Dimanche".

C'est juste un petit duo vraiment sympa qui a décidé de faire une petite chanson par semaine. Vous avez surement du en entendre parler, ils ont reçus plusieurs millions de visites !!!!

Il y a quelques chansons que je trouve vraiment énorme, donc je me suis dis qu'il fallait absolument que je vous en fasse profiter !!!!!

Je ne sais pas trop ce que cela va donner par la suite, j'ai entendu ce matin à la radio qu'ils vont faire un album .... prions pour qu'ils gardent leur humour caustiques et léger ....



Attention, on peut vite devenir accroc !!!

vendredi, mars 14, 2008

Amour, Prozac, et autres curiosités


De Lucia Etxebarria


C'est bien de changer un peu d'air ... aujourd'hui nous allons goûter aux joies de la littérature espagole.

Comme aujourd'hui c'est vendredi ... je ne suis pas forcément très courageux ... je vais donc reprendre la très bonne description d'amazon pour ce bouquin :

Elle est basque, et manie la plume comme d'autres le fleuret ou le sabre. Avec panache. Elle fait des étincelles, mais pas de quartiers. Son humour ravageur, caustique et vitriolé, creuse les pages à l'acide. Ses phrases sonnent comme des tracts, les mots se bousculent, les lignes ondulent comme des bataillons de fourmis rouges courant à l'assaut de cette forteresse instable et déjà bien fissurée : le monde des hommes. Trois farouches bretteurs mènent la danse – "trois sœurs" qui auraient abandonné les blancs cerisiers de Tchékhov pour les festins plus gore de William Burroughs : une bombe sexuelle, une amazone technocrate et une ménagère dépressive. Point commun : la drogue, sous toutes ses formes – ecstasy, Prozac, Tranxène, alcool et autres paradis artificiels. Les hommes ? Des feux follets, des icônes dorées, des ombres inconsistantes et plus ou moins malfaisantes. La réflexion manque de profondeur, parfois – comme si le temps manquait – mais on se prend de tendresse pour ces trois anges modernes en quête d'absolu. --Scarbo


Je vais quand même essayer de vous donner mon avis personnel dessus .... et bien c'est vraiment énorme, j'ai dévoré ce bouquin. C'est frais, bien écrit, le système des portraits croisés des 3 soeurs permet de voir les incompréhension qu'il y a entre elle .... Même si par moment, cela devient un peu freudien (manque de reperds à cause de l'absence du père dans leurs jeunesses ...), c'est vraiment génial !!!

En plus, il y a 2 choses qui m'ont vraiment plus :
- c'est écrit par une femme .... cela me change de point de vue, je lis plutôt une littérature masculine et c'est bien d'avoir d'un autre regard sur les gens (cf "Les nouveaux contes de la folie ordinaire").
- le cadre spaciale est nouveau pour moi : cela se passe dans les 2000 en Espagne. Il y a donc pleins de références culturelles qui sont nouvelles pour moi. Il y a un truc que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'à travers le portrait de ces 3 soeurs nous assistons à une évolution des mentalités, à travers ce qu'elles ont vécus dans leurs jeunesses ; entre l'ainé qui a connu le franquisme et la petite dernière qui ne l'a absoluement pas connus.

Bref très bon bouquin, cela me rappelle les films d'Almodovar, pas beaucoup de points négatifs ... Je pense que je vais essayer d'en lire d'autres ...

Affaire à suivre donc !!!

jeudi, mars 13, 2008

MR73

MR73, un nom bien mystérieux pour un film .... cela me rappelle un autre film avec des numéros .... ah oui, "36 Quais des Orfèvres" ... Pourquoi cela en particulier ?? Tout simplement parce qu'MR73 est le dernier film d'Oliver Marchal !!!!


Pour rappel Olivier Marchal est un ancien flic, ce qui expliquer pourquoi son dernier film porte également sur les flics. Mais attention ici, on est très loin de Taxi (même si l'histoire se passe à Marseille). Ici les policiers sont alcooliques, dépressif, receleur, bref loin, très loin du gendarme de St-Tropez ....

Daniel Auteuil en interprète principal joue le rôle d'un flic perdu, au fond du trou. Je pense que c'est son plus grand rôle, très profond, torturé, il fait peur à voir ... bref il est génial !!!

Cet homme brisé se retrouve confronté à tous ces démons du passé ..... à savoir une fille survivante du massacre de ses parents et qui assistée à la mort de sa mère, un accident de voiture qui a vu sa femme devenir un légume dans une clinique et mourir sa fille ........

Tout ceci fait que le fait d'enquêter sur un serial killer n'est pas forcément facile pour lui ....

Bref vous l'aurez surement compris, il y a de nombreuses histoires parallèles à la trame principale.

Je ne vous en direz pas plus sur l'histoire mais elle vaut le détour (surtout la fin que j'aime beaucoup ... un peu lyrique mais top !!).

Un détail qui a vraiment son importance : la plus part des personnages, des faits, des affaires policières sont inspirées de faits réelles .... et je peux vous dire que la réalité dépasse la fiction ...

Au niveau de l'esthétisme, MR73 dégage quelque chose de vraiment particulier, une ambiance très sombre, des plans d'extérieur flouté pour accentué le décalage de Daniel Auteuil avec la réalité, bref un univers visuel propre.

Vous remarquerez aussi un gros travail au niveau des voitures : c'est vrai que l'on ne voit pas tous les jours des commissaires de polices arriver le matin en berline Chrilser ou en Crossfire ....

Le petit reproche que l'on pourrait faire, c'est que l'on oscille entre film à l'américaine et film à la française, on se perd entre les 2 univers ....

C'est un peu déroutant par moment, mais on accroche bien à l'histoire quand même.

Je vous conseille vraiment d'aller voir MR73, c'est vrai que l'on ne voit plus beaucoup de polar en ce moment, ça va vous changer un peu !!!



mercredi, mars 12, 2008

Soyez Sympa Rembobiner

Ce film au titre énigmatique n'est d'autre que le dernier Michel Gondry.

Je pense que vous avez déjà entendu parler d'Eternal Sunshine (avec Jim Carrey), puis de la Science des Rêves (avec Chabba, Charlotte Gainsbourg, etc ...).

Gondry nous revient donc avec une histoire complètement décalé, très riche en effet visuel pauvre (si vous avez vu la science des rêves vous savez de quoi je parle).

L'histoire est assez simple : dans New-York, un vieux loueur de VHS tente de resister face à la concurrence qui ne jure que par le DVD.

Suite à un léger incident lors d'une tentative de sabotage d'un transformateur électrique, un des "acteurs" se retrouve fortement chargé d'électricité.... se qui entraîne juste un léger effacement de toutes les cassettes du magasin....

Pour sauver le peu de client qu'ils ont encore, ils ne trouvent qu'une solution : retourner eux-même l'ensemble des films, en commençant par Ghost Buster .... puis Robocop, Rush Hour 2 et encore pleins d'autres

C'est ici que les "effets pauvres" arrivent ... Le génie de Gondry est d'arriver à nous présenter des films fait "maison" avec des effets spéciaux digne des films d'animation soviétiques des années 60 avec beaucoup d'émotion, appelés des films "Suédés" (je vous laisse voir ce que cela veut dire ...)

Les acteurs sont vraiment sympas, ce n'est pas un film qui dénonce, qui provoquent un débat mais juste une bonne comédie avec beaucoup d'humanité et de respect de la différence.

Donc léger, frais, bref un vrai moment Nutella !!!

Si vous avez aimé la bande annonce, je vous rassure, tout le film est comme cela !!!

Allez donc le voir et si vous ne connaissez pas Gondry et son univers, foncez !!!


dimanche, mars 09, 2008

Into The Wild

Pourquoi vivre dans une société de consommation décadente alors que l'on survire tout seul en pleine nature ...


Voilà comment résumer ce film.

Tout quitter pour aller vivre au grand air, cela a traversé l'esprit de beaucoup de personnes, mais combien ont eu le courage d'aller au bout ???

Ce film tout retrace donc l'histoire vraie d'un jeune étudiant américain, Christopher McCandless, qui a peine son diplôme en poche décide de tout quitter, de partie marcher uniquement avec un sac à dos, sans argent, juste vivre une vie de bonheur simple ...

Ce premier parcours initiatique va le faire traverser le pays, rencontrer différents types de marginaux tels ces post hippies, vivre des expérience uniques, vivre de choses simples.

Mais il ne peut pas vivre uniquement de fruits et d'air pur, il lui faudra quelques fois se confronter à la société pour travailler et ensuite repartir.
Car s'il fait tout cela, c'est surtout pour nourrir un plus grand projet : partir vivre en Alaska, vraiment seul, vraiment en pleine nature, bref into the wild !!!!

Une fois arrivé là bas, il trouve un vieux bus (on se demande comment ce que fait un peu abandonné en pleine nature....) et arrive à vivre une centaine de jours, sans rencontrer une seule personne, en harmonie parfaite avec le monde qu'il entoure.

Au moment où il pense être arrivé en fait à son but, la nature va se retourner contre lui ... Il n'y a pas facilement de quoi se nourrir ... et donc on assiste à ce "régime" forcé, progressif, qui finalement va se retourner fatale, puisque le manque de gibier va le pousser à manger des baies qui ne seront pas comestibles. Il meurent quelques jours plus tard d'une intoxication alimentaire, doublée de grave problème de malnutrition.

Tout ceci est tiré d'une histoire vraie je vous rappelle qui nous a restitué grâce au journal que ce dernier tenait.

Sean Penn a réussi à retranscrire toute la vie de Christopher avec une grande simplicité, il n'y a pas de manichéisme dans sa démarche, juste une présentation de quelqu'un de différent qui assume sa différence et qui va jusqu'au bout des choses et de lui même.

Les décors sont splendides, on en ressort avec une grande bouffée d'air frais dans la tête ; pas facile après cela de reprendre le métro pour rentrer chez soi....



dimanche, mars 02, 2008

Les nouveaux contes de la folie ordinaire


Ce bouquin de Charles Bukowski succède aux contes de la folie ordinaire. Pour commencer, Bukowski n'écrit ici que de courtes nouvelles, de quelques pages uniquement.

Mais toutes ont un point commun : un regard complètement décalé sur la société, un point de vue marginale, ou toutes les héros ne peuvent s'empêcher de boire, jusqu'à l'excès, de fumer jusqu'à l'excès, bref de vivre jusqu'à mourir dans l'excès.

On ne lit pas du Bukowski comme cela, il faut apprendre à connaître ses codes, ses reperds, car si chaque nouvelle est indépendante, elle est un morceau de l'âme de l'auteur, une petite facette d'un esprit sombre, décalé marginal qui refuse la célébrité, qui se sent écrasé par l'œuvre de ses modèles (tel Hemingway).... On ne ressorts pas indemne de ce genre de lecture, c'est une sorte d'instrospection subjective, que l'on ferait dans la tête de l'auteur directement.

Rapidement le héros principal devient Bukowski, il écrit comme il pense, il pense ce qu'il écrit. On ne sait plus s'il ce qui est raconté est du domaine de l'imaginaire ou bien du propre vécu de l'auteur.

Bref à la limite de la folie (voir complètement dedans !!), marginal, incompris car incompréhensible, auteur à lire impérativement.

Je ne sais plus quoi dire d'autres, je vais reprendre quelques bières, et essayer de terminer ces articles (je suis reparti à penser comme lui, je ne sais pas comment tout cela va finir ...)

"Je me fais couler un bain chaud, entre dans la douche, ouvre une canette, le programme hippique. Le téléphone. Je le laisse sonner. Je trouve qu'il fait trop chaud pour baiser ou pour bavarder avec un trou du cul de poète. Hemingway avait ses dadas, j'ai les miens"

"Nouveaux contes de la folie ordinaire". Charles Bukowski