Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les bobos, leurs us et coutumes !!!!
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Si vous vous demandez si vous en êtes vraiment un, si vous êtes vous même bobo et que vous voulez savoir comment les gens vous perçoivent, allez faire un tour d'urgence.
Voici d'ailleurs un très bel article sur le pourquoi faut-il avoir un ami noir :
Quand le bobo se lève le matin, il rêve de deux choses : qu’il reste des vélib’ de libre juste en bas, entre la rue Amelot et la rue des Filles du Calvaire ; et d’être un jour ami avec un noir.
Cette obsession commence assez jeune chez le bobo, et s’amplifie à travers les années. Mais il n’est pas au bout de ses peines : avoir un ami noir va lui prendre plusieurs années de travail acharné. Ainsi, lors de ses premières tentatives, la bobo adolescente essaira de se prendre d’amour pour Djibril, l’homme violent du fond de classe. Djibril est nerveux, impatient, n’aime pas les cours mais aime les petites françaises, « des chattes à percer » comme il dit. Manon, elle, trouve Djibril plein de mystères, et finira donc par sortir avec. Une sortie qui se limitera à un truc pas très catholique dans un endroit assez glauque. Mais alors qu’elle se prend de passion pour lui, elle déchante vite quand elle s’apercoit dès le lendemain qu’elle est la risée de tout le lycée où des vidéos circulent déjà. Sa réputation est faite, et elle finira son année de terminale dans l’anonymat où elle l’avait commencé, reclue et rejetée, incomprise dans sa recherche d’amour de l’exotique.
Plus tard, alors que les dreadlocks ne choquent même plus ses grands parents, Manon poursuit sa quête du Saint Graal. Bien sûr, elle ne veut plus faire de choses sordides avec les noirs, puisqu’elle est désormais “en concubinage” avec “son compagnon” Thierry, qu’elle a rencontré au sommet alter-mondialiste, à Doha (il était venu l’aider, alors qu’elle s’était attachée à un poteau avec un foulard palestinien). Ils ont désormais un appart’ rue de Lappes, et adorent observer la diversité depuis leur balcon. Cet idylle est délicieuse, mais tous les deux ont un souhait bien caché en eux: ils rêvent sans se le dire de compter parmi leur cercle des amis noirs. Mais comment ne pas se méfier alors meme que Thierry a passé l’essentiel de sa vie à se faire frapper violemment par des noirs, et que Manon a été traumatisée à vie par son expérience avec Djibril ?
La réponse est à la télé : les noirs gentils. Des noirs gentils, il y en a plein à la télé. Ils s’appellent Yannick Noah, Harry Roselmack, Anthony Kavanagh, ou encore Omar Sy (de Omar et Fred). La spécificité du noir gentil c’est qu’il est cool, plutôt beau gosse, et surtout qu’il sourit facilement, avec des dents très blanches. Parce que c’est ca les africains après tout : des gens qui ne se prennent pas la tete et vivent leur vie sans se soucier du lendemain. Le noir gentil rassure, et également dans sa façon de parler: En effet, le noir gentil parle comme un français. Un moyen simple pour les repérer ? Les personnes de plus de 60 ans les comprennent et les adorent (faites l’expérience avec Djibril, pour voir la différence).
Une fois la cible identifiée, Manon et Thierry se demandent où en trouver. Cette problématique vitale en tête, Thierry décide de fumer un joint en rentrant de sa journée harassante en association pour un projet de construction d’un puit au Niger, histoire d’exprimer son désaccord avec la société tout en paraissant cool à sa fenetre. C’est le moment où il réalisa que la réponse était en face de lui, là, depuis son balcon: les noirs gentils sont dans leur rue, dans un des bars tendance de Bastilles, pour un concours de Slam. Ils s’y réfugient en effet par dizaines, en débarquant de leur loft de Montmartre, pour y lire le texte qu’ils ont récemment écrit. Un texte poignant sur l’afrique, et sur la traite négrière, inspiré évidemment du vécu de leurs ainés et …. de Wikipédia. Les noirs gentils sont malins, et à l’image de Yannick Noah qui fait ses concerts pieds nus, ils savent parfaitement donner au bobo ce dont il a besoin pour gagner leur pain. Et ca marche. Les visages sont émus, les applaudissements chaleureux, la foule en délire est sous le charme, comme notre couple de bobos de Bastille : c’est le début d’une superbe histoire d’amitié.
Une fois le contact scellé, et l’inoffensivité du noir attestée, nos bobos l’intégrerons dans l’ensemble de leurs activités sociales (tables rondes d’associations de quartier, expositions d’artistes alternatifs, bières en terrasse chez Josette, choix des poivrons bio au marché d’Alligre, etc.). Ils s’agit ici pour eux de crédibiliser ce qu’ils sont auprès de leurs amis, et montrer qu’être social et engagé ce n’est pas que dans les paroles : c’est aussi dans les actes.
Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire si vous êtes noir : souriez, articulez exagérément quand vous parlez, poussez votre accent français aussi (pour cela, essayez d’imiter Thomas N’Gigol). De temps en temps, faites une petite imitation du noir boubou, façon os dans le nez et homme des cavernes. Vous pourrez vous inspirer de « Saga Africa » de Yannick Noah, ou de l’émission quotidienne d’Omar Sy, qui fait cela a merveille. Dans les soirées (où vous mettrez de temps en temps une Djellabah, voire une tenue traditionnelle malienne), n’hésitez surtout pas à danser le zouk et le collé serré auprès des demoiselles bobos de l’assistance, même si vous ne savez pas ce que vous faites (elles non plus de toutes facons). Enfin, pour illustrer de longues tirades votre vécu d’africain fraichement débarqué sur le sol français, réservez vite un billet d’avion pour Dakar, ou, à défaut d’argent, lisez des encyclopédies complètes sur l’Afrique et les nombreux reportages diffusés sur les chaines de bobos, la cinquième et Arte. En faisant cela, vous pourrez vite arrêter de travailler tant les bobos seront généreux avec vous. Vous êtes pour eux une valeur inestimable, vous crédibilisez ce qu’ils ont choisi d’être, et serez donc donc rétribué à la hauteur de ce trésor qu’ils ont cherché toute leur vie.